PENSER AU CONSOMMÉ FROID
J’aime les bouillons, les consommés, les décoctions, les infusions, les dashis, extraits de la substance même de la nature, disent les Japonais. Je les aime clairs et denses. Il y a presque quelque chose de mystique entre la pureté visuelle et la concentration gustative. Et puis, lorsqu’il est servi à table, versé au fond de l’assiette, le dressage figé reprend vie, emporté par la vague ou soulevé du fond, entraînant dans son sillage de nouveaux parfums.
Voilà donc un condiment simple et étonnamment vivant, nous ramenant à des éléments premiers : l’eau, le produit, la cuillère. A travailler en précision ou en puissance, en complexité ou en simplicité, vif, doux, chaud ou même froid.
Car j’espère, en cette fin d’été, qu’il n’est pas déjà temps de sortir les cocottes et autres mijoteuses. Comme je souhaite qu’il nous reste l’une ou l’autre douce journée qui appelle à un peu de fraîcheur.
Les photos apparaissent et je salive déjà…
Comme disent nos jeunes, c’est vraiment trop beau !!
Peut-on vraiment le manger ? Ce serait un peu gâcher le mystère non ?
Merci ! Merci ! G.
J’aime beaucoup cette symphonie « poil de carotte ». Cette recette me fait penser que j’ai toujours mon consommé de queues de bœuf… Pour un rizotto … lundi ?
🙂